FABREGAT René
Né le 9 août 1923 à Narbonne (Aude), mort le 20 décembre 2001 ; ouvrier puis chef visiteur à la SNCF ; syndicaliste CGT et militant communiste de l’Aude, membre du conseil national de la Fédération CGT des cheminots (1968-1973).
Fils et petit-fils de cheminots [selon l’acte de naissance, le père est tonnelier et la mère ménagère], René Fabregat devint tout naturellement cheminot, entamant son apprentissage en 1937 à l’âge de quatorze ans. Il passa son CAP le jour où les Allemands entrèrent dans Bordeaux (Gironde) en juin 1940. Il quitta alors la
SNCF et passa la Méditerranée pour s’engager dans la marine. Après le sabordage de la flotte à Toulon (Var) et
en passant par l’Espagne franquiste, il réussit à tromper les forces de police. Aidé par des douaniers puis par un
conseiller de l’Ambassade américaine, il obtint de faux papiers. Il devint alors Ange Santini, sujet canadien.
À la Libération, il reprit ses activités à la SNCF comme ouvrier, devint ensuite visiteur et termina sa carrière
comme chef visiteur. Engagé à la CGT dès ce moment, il devint délégué du personnel et secrétaire du syndicat
CGT de Narbonne (Aude). Il fut membre du conseil national de la Fédération de 1968 à 1973.
Adhérent du PCF, il était membre du comité fédéral du PCF de l’Aude en 1956 et fut le candidat sans succès
de son parti aux élections municipales et législatives.
René Fabregat milita également à l’Association nationale des cheminots anciens combattants (ANCAC) dont
il fut le président national honoraire.
René Fabregat était titulaire de nombreuses décorations : Légion d’honneur, Mérite national, médaille
militaire et autres.
Il était marié et père de trois enfants. La tradition cheminote fut poursuivie pour l’un d’entre eux, qui devint
secrétaire du syndicat CGT des Wagons-Lits.
SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comités fédéraux du PCF. — Comptes rendus des
congrès fédéraux. — Renseignements communiqués par la mairie de Narbonne. — Renseignements
communiqués par René Fabregat. — État civil.
Pierre VINCENT